Répartition mondiale
L’aire de répartition naturelle de l’espèce se cantonne à la péninsule ibérique, au sud de la France et à l’extrême ouest de l’Italie. Elle fréquente les zones sous influence méditerranéenne et peut atteindre une altitude de 2100 mètres au sud de son aire de répartition.
En France, le Lézard ocellé est globalement réparti en trois grands noyaux de populations. La principale aire de répartition concerne le pourtour méditerranéen, depuis les Alpes-Maritimes jusqu’en Ariège, Lozère et Aveyron. Un deuxième important noyau couvre le département du Lot. Les populations de Dordogne et du Lot-et-Garonne en sont la continuité. Enfin, le Lézard ocellé est présent sur le littoral atlantique, depuis le sud des Landes jusqu’à l’île d’Oléron en Charente-Maritime.
Répartition régionale
Les prospections menées par l'association dans le cadre du programme ont permis l'acquisition d'environ 400 données de présence, réparties sur les quatre départements de présence de l'espèce. Sur la base d'une restitution par maille de 10 x 10 km (utilisé dans le cadre des Atlas des Amphibiens et Reptiles d'Aquitaine), l'évolution des connaissances sur la répartition du Lézard ocellé en Aquitaine est flagrante entre l'avant et l'après-programme. Le nombre de mailles validées pour l'espèce passe ainsi de 17 à 46 mailles, soit une progression de 170 % !!
Synthèse de la répartition de l'espèce sur le littoral aquitain
Dans les Landes, les trois principales populations se situent sur les secteurs de Tarnos, de Huchet, et sur le territoire du Centre d'Essais des Landes. Une autre population, apparemment plus petite et moins largement répartie, existe sur Mimizan. Ailleurs, le Lézard ocellé est rare ou absent.
Du sud vers le nord, le Lézard ocellé n'a pas été contacté sur Capbreton et Hossegor, mais il est à nouveau présent à partir de Vieux-Boucau et Messanges, jusqu'à Huchet. Au nord d'Huchet, les contacts sont plus occasionnels : ils concernent le nord de Contis-les-Bains et vont en augmentant jusqu'au sud de Mimizan. Au nord du CEL, le Lézard ocellé atteint Biscarosse.
En Gironde, la répartition est plus homogène, mais des disparités subsistent entre différents secteurs. Le Lézard ocellé est absent ou très rare au sud du bassin d'Arcachon, mais il subsiste au sud de la dune de Pyla. Au nord du Bassin, l'abondance de l'espèce augmente doucement pour atteindre son maximum sur le secteur du Porge. L'espèce se raréfie ensuite progressivement jusqu'au nord d'Hourtin, mais redevient fréquente au sud et au nord de Montalivet-les-Bains. L'espèce n'a ensuite été observée qu'à une seule reprise au nord de Soulac-sur-Mer, quasiment à hauteur du Verdon-sur-Mer.
Synthèse de la répartition du Lézard ocellé sur les coteaux secs de Dordogne et Lot-et-Garonne
En Dordogne, les principales populations occupent le Périgord noir, où elles sont en continuité avec les populations du nord du Lot. Les pelouses occupées par l'espèce y sont relativement nombreuses et les échanges d'individus restent peut-être possible entre les différentes stations. L'espèce semble toutefois absente du Sarladais. Le Lézard est présent de manière plus ponctuelle en remontant vers le nord-ouest, dans un axe Thenon - Mareuil (et en atteignant le sud de Thiviers au nord). Dans cette partie du département, les contacts sont beaucoup plus rares, et les stations apparaissent pour la plupart totalement isolées. Le Lézard ocellé semble également plus rare dans le sud du département, mais il atteint toutefois le sud du fleuve Dordogne. Les populations y sont probablement en lien avec celles du sud du Lot et du Lot-et-Garonne.
Dans le Lot-et-Garonne, le Lézard ocellé n'avait été contacté qu'à une seule reprise en 1989. En 2011, deux nouvelles observations ont permis de confirmer la présence contemporaine de l'espèce dans le département. L'espèce n'a toutefois été observée qu'à une seule reprise au sud de Fumel. Elle est peut-être présente ailleurs, notamment dans l'axe Villeneuve-sur-Lot - Tournon-d'Agenais, mais la présence de l'espèce n'a pu être confirmée avec certitude à ce jour.