Biologie et écologie, les activités d'un ectotherme

Cycle de vie

 Comme la majorité des Reptiles, le Lézard ocellé est un animal ectotherme (c.a.d. un animal dont la température varie en fonction de la température du milieu). Cette caractéristique entraîne un rythme d'activité cyclique lié aux variations climatiques saisonnières.

Phénologie

Le Lézard ocellé sort généralement d’hivernation entre fin février et début mars. Diurne, il est actif et s’expose à toute heure de la journée en début de saison d’activité. Comme une majorité d'ectotherme, cette activité de thermorégulation est indispensable pour acquérir la température corporelle permettant les activités de chasse, de reproduction, etc. De par sa grande taille, cette activité est prolongée chez le Lézard ocellé, et il est fréquemment observé en action de thermorégulation sur des postes de chauffe bien ensoleillés. En contrepartie, cette activité l'expose aux prédateurs et nécessite une vigilance de chaque instant.

 

Intensité des observations de Lézard ocellé en Aquitaine sur la base des données intégrées au réseau participatif Faune-Aquitaine (sur la base d'environ 300 données entre 2003 et 2011 - source www.faune-aquitaine.org)

A partir du mois de juillet, les fortes chaleurs maintiennent au contraire les lézards à l’abri dans leurs caches et ceux-ci ne sont plus visibles qu’au tout début de la matinée ou en fin de soirée. Le Lézard ocellé rentre généralement en hivernation au début du mois de novembre, et regagne un refuge à l'abri du froid et des variations de température. Au printemps suivant, les premiers Lézards ocellés s'observent à partir de mi-février à début mars lorsque les conditions redeviennent favorables.

Sur la base des résultats de l'inventaire régional, les périodes d'observations courent entre le 20 février et le 14 novembre sur le littoral atlantique, et entre le 5 avril et le 10 novembre sur les coteaux de Dordogne et Lot-et-Garonne. Ces différences entre les deux grands types de milieux colonisés par le Lézard ocellé en Aquitaine s'expliquent probablement par :

  • un plus faible nombre d'observations sur les coteaux de Dordogne et Lot-et-Garonne, qui limite de ce fait le nombre d'observations aux dates les plus extrêmes,
  • un climat plus froid l'hiver, qui repousse probablement la sortie d'hivernation des animaux sur les coteaux de Dordogne et Lot-et-Garonne.

 Mâle adulte observé en activité le 02 février 2009

 Manger ou être mangé ?

Comme la grande majorité des lézards européens, le Lézard ocellé est principalement insectivore. Sa taille lui permet de s'attaquer à toutes sortes de grands invertébrés : coléoptères, orthoptères, gastéropodes, etc. Mais il est capable d'étendre son régime alimentaire à d'autres ressources trophiques : petits vertébrés, œufs, ou encore fruits et baies.

Le Lézard ocellé, tout particulièrement au stade juvénile, est la proie de nombreux prédateurs : rapaces (par exemple Buse variable ou Circaète Jean-le-Blanc), grands laridés sur le littoral, grands mammifères (Renard roux, Sanglier, Chien et Chat), mustélidés, ou serpents (Couleuvre verte et jaune et Coronelle girondine).

 La Coronelle girondine vit en syntopie avec le Lézard ocellé sur les deux types de milieux colonisés par le Lézard ocellé en Aquitaine. Ce serpent est spécialisé dans la prédation des petits reptiles

Aucune observation directe de prédation n'a été réalisée lors du programme d'étude. Lors du suivi par radiopistage réalisé sur le littoral girondin, deux mâles adultes ont été retrouvés morts suite à des actes de prédation. Le premier a vraisemblablement été victime d'un chien en liberté sur la dune, et le deuxième d'un rapace (type Buse variable ou Milan noir).

 

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