6 espèces sont ainsi étudiées par les naturalistes parmi les 27 que compte la Nouvelle-Aquitaine : Minioptère de Schreibers, Rhinolophe euryale, Grand Murin, Petit murin, Grand Rhinolophe et Murin à oreilles échancrées. Ces chauves-souris ont en commun leur caractère cavernicole : ces espèces utilisent le milieu souterrain pendant tout ou partie de leur cycle biologique.. Précieux alliés de l’agriculture et indicateurs des changements globaux, ces mammifères volants font chaque année l’objet de toute l’attention des naturalistes. C’est ainsi qu’en Aquitaine, Cistude Nature réalise une dizaine d’interventions entre avril et septembre. Sur chaque site, salariés et bénévoles se retrouvent le temps d’une soirée pour capturer un maximum d’individus, effectuer quelques prélèvements et les marquer avant de les relâcher. La soirée commence par l’installation des « harp-trap » dans lesquelles les chauves-souris vont se loger en attendant d’être auscultées une à une. Une fois la nuit tombée, chaque individu est alors pesé et mesuré. Après de rapides prélèvements (sang, poils, peau) et l’injection d’une puce qui permet de les individualiser, les petits mammifères retrouvent rapidement leur liberté. L’opération se répète ainsi à de multiples reprises dans l’ensemble de la région. Depuis 2016, 22 000 individus sont ainsi passées dans les mains des experts.
* Université de Lyon, Centre d’Etudes Biologiques de Chizé, Institut Pasteur notamment
Pour aller plus loin :
https://vimeo.com/435059221/7a3f18d6ba
https://www.radiofrance.fr/franceinter/pourquoi-les-chauves-souris-porteuses-de-virus-ne-sont-pas-malades-6232880
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35862713/