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50ème congrès de la SHF : ça urge pour les amphibiens et les reptiles !

50ème congrès de la SHF : ça urge pour les amphibiens et les reptiles !

Pendant 4 jours, le 50ème congrès de la Société Herpétologique de France (SHF) a rassemblé les amoureux et spécialistes des amphibiens et reptiles en Bretagne. Représentée par plusieurs de ses salariés, Cistude Nature a participé à l’événement dont la richesse des échanges n’est plus à démontrer. Retour sur quelques éléments marquants.

SHF general vertIl y a quelques jours se tenait le 50ème congrès de la Société Herpétologique de France à Erquy dans le nord de la Bretagne. L’événement co-organisé par VivArmor Nature et Bretagne Vivante a rassemblé plus de 300 inscrits : une forte influence pour fêter ce ½ siècle ! Fidèles au rendez-vous, plusieurs des salariés de l’association ont eu l’opportunité d’y participer. Car ces journées sont une occasion assez unique d’échanger avec le reste de la communauté herpétologique et on y vient de tous les horizons. Ainsi, les jeunes diplômés y côtoient des confrères plus expérimentés ; les discussions rassemblent bureaux d’étude, institutions, particuliers, associations et chercheurs ; le nord y côtoie le sud… tous les sujets convergent sur les amphibiens et les reptiles.

Entre les présentations, les posters, les ateliers organisés et les échanges plus informels, on en retiendra plusieurs éléments marquants :

Les populations d’amphibiens et de reptiles n’échappent pas à l’effondrement de la biodiversité : les résultats des suivis protocolés (POP Reptile et POP amphibien) sont éloquents avec 1/3 des espèces d’amphibiens en régression depuis 2008 et près de 60% pour les reptiles depuis 2015. Des suivis de long terme qui font dorénavant l’objet d’une forte attente de la part du ministère1.

Outre un rappel des protocoles sanitaires et mesures de précaution à prendre pour limiter la propagation de la Chytridiomycose, champignon mortel touchant les amphibiens sauvages, la session consacrée à l’état de santé de l’herpétofaune a aussi mis l’accent sur l’ophidiomycose, un autre champignon touchant cette fois les serpents. Arrivant de l’est et déjà observé en Suisse et en Franche-Comté, l’agent pathogène appelle nos spécialistes à la plus grande vigilance lors des manipulations qu’ils peuvent être amenés à faire en Nouvelle-Aquitaine2&3.

Dans ce contexte d’effondrement, les modes de gestion les moins intensifs semblent les plus efficaces comme dans l’exemple des haies reconstituées dans l’ouest de la France et favorables aux lézards et serpents4.IMG 20231023 120216 recadrée

A l’image de ce qui ressort des résultats du programme Sentinelles du climat que Michaël Guillon, coordinateur scientifique, a pu présenter, les études convergent vers une seule et même urgence : protéger les écosystèmes pour garantir une forme de résilience des espèces face aux changements globaux5. Une évidence que les scientifiques n’ont de cesse d’étayer et que le président de la SHF n’a pas manqué de relever dans son discours d’ouverture. Outre une pensée aux militants écologiques en procès , Claude Miaud a ainsi abordé la dualité entre une science sans opinion et des scientifiques au sentiment d’impuissance face à l’inertie des pouvoirs publics pour considérer l’urgence.

On retiendra enfin, une bonne nouvelle : la SHF travaille à la mise en place d’un plan national d’actions en faveur des vipères en France Métropolitaine6 !

Et aussi agréables furent-elles, ces chaudes journées d’octobre en Bretagne auront aussi rappelé à tous que le climat n’attend pas !

NB : l’ensemble des présentations seront prochainement disponibles sur le site internet de la SHF.

1. Tendances nationales et régionales des populations d’amphibiens et de reptiles de France métropolitaine • Florèn HUGON, Aurélien BESNARD, Audrey TROCHET
2. Découverte de l'ophidiomycose en Franche-Comté : implications en matière de terrain et de captivité • Thibault CUENOT, Alix MICHON, Frédéric MAILLOT, Mélanie BERTHET, Gaëlle BLANVILLAIN 

3. Présence d'Ophidiomyces ophidiicola en Suisse : grande variabilité génétique et base écologique de l'agent de la maladie fongique du serpent (SFD) • Nicolas JOUDRIER, Gaëlle BLANVILLAIN, Grégoire MEIER, Joseph HOYT, Maxime CHEVRE, Sylvain DUBEY, Francesco C.ORIGGI, Sylvain URSENBACHER
4. Réponse d’une communauté de squamates face à l’aménagement de microhabitats dans un paysage dégradé de l’ouest de la France • Gaëtan GUILLER
5. Les Sentinelles du climat en Nouvelle-Aquitaine : Quel bilan pour l’herpétofaune et pour quelles perspectives ? • Michaël GUILLON
6. État de conservation des vipères en France métropolitaine : vers un Plan National d'Actions • Laura KOUYOUMDJIAN, Stéphanie THIENPONT, Guillaume KOTWICA, Anne LOMBARDI

Découvertes botaniques au site des Sources

 
Action Découvertes botaniques Site des Sources4

Découvertes botaniques au site des Sources


Vous pensiez toutes les espèces végétales déjà connues dans un secteur comme Bordeaux Métropole ? Il n’en est rien ! La botanique réserve encore de belles découvertes dans l’agglomération. Ainsi Cistude Nature vient d’inventorier deux nouvelles espèces au sein du site des Sources de Thil-Gamarde, dans l'ouest bordelais. Une trouvaille réjouissante qui confirme l’intérêt floristique du périmètre et sa bonne gestion.

Les bonnes nouvelles dans le domaine naturaliste sont suffisamment rares pour savoir les saisir et les apprécier. Ainsi, en cet été 2023, Cistude Nature savoure la découverte de 2 nouvelles espèces non loin de ses locaux au sein du Parc des Jalles : le Fumana couché et le Bugle petit-pin. Car la flore du secteur n’avait pas encore été explorée dans son intégralité. Et pour cause, l’accès à ce périmètre de captage d’eau potable est strictement réglementé. Une autre espèce fait l’objet de toute l’attention de Tristan Sévellec, botaniste à Cistude Nature : le Silène de Porto. « Le site abrite plusieurs milliers de pieds ! C’est une excellente nouvelle pour cette espèce qui avait pu être répertoriée par le CBNSA* dès 2021 mais sans pouvoir être quantifiée. »

Visuel

Ces 3 espèces sont protégées en Aquitaine. Un statut motivé par leur rareté, le fait que leurs populations soient menacées ou encore parce qu’elles atteignent les limites de leur aire de répartition. Elles viennent s’ajouter à la liste déjà longue des espèces rares, menacées ou protégées du site des Sources de Thil-Gamarde telles que le Millepertuis des montagnes (Hypericum montanum), le Ciste en ombelle (Cistus umbellatus), la Biscutelle variée (Biscutella laevigata subsp. varia), l’Aristoloche à feuilles rondes (Aristolochia rotunda), le Millet scabre (Milium vernale subsp. scabrum)…et également diverses découvertes botaniques pour l’année 2023 dont le Lotier hérissé (Lotus hispidus), de nouvelles stations d’Ophrys de la passion (Ophrys passionis), ou encore l’Ornithope cultivé (Ornithopus sativus).

Mandatée depuis 2009 par la Régie de l’eau pour y mettre en œuvre son plan de gestion écologique, notre association se félicite de l’intérêt toujours grandissant du site, tant pour sa flore que sa faune, à mesure que les suivis se poursuivent. Cette riche biodiversité pourrait d’ailleurs justifier un classement en statut de réserve pour pérenniser la gestion écologique du site et garantir des moyens supplémentaires. A en croire Tristan qui aimerait étendre les investigations à la flore aquatique de la Jalle, d’autres découvertes sont encore à espérer !


*CBNSA : Conservatoire Botanique National Sud-Atlantique

 Liste non exhaustive de quelques espèces dignes d’intérêt observées sur le site

Nom vernaculaire

Nom latin

Statut

Fumana couché

Fumana procumbens

Protégée (Gironde), Déterminante de Znieff (Gironde)
Liste rouge : LC (préoccupation mineure) (Aquitaine)

Bugle petit-pin

Ajuga chamaepitys

Protégée(Aquitaine)
Liste rouge : LC (préoccupation mineure) (Aquitaine)
Plan National d’Actions plantes messicoles

Silène de Porto

Silene portensis

Protégée (Aquitaine)
Liste rouge : LC (préoccupation mineure) (Aquitaine)
Déterminante de Znieff (Nouvelle-Aquitaine)
Plan National d’Actions plantes messicoles

Millepertuis des montagnes

Hypericum montanum

Protégée (Aquitaine)
Liste rouge : LC (préoccupation mineure) (Aquitaine)
Déterminante de Znieff (Gironde)

Ciste en ombelle

Cistus umbellatus

Protégée (Aquitaine)
Liste rouge : LC (préoccupation mineure) (Aquitaine)
Déterminante de Znieff (Nouvelle-Aquitaine)

Biscutelle variée

Biscutella laevigata subsp. varia

Espèce très rare en Nouvelle-Aquitaine

Aristoloche à feuilles rondes

Aristolochia rotunda

Liste rouge : NT (quasi menacée) (Aquitaine)
Déterminante de Znieff (Nouvelle-Aquitaine)

Millet scabre

Milium vernale subsp.scabrum

Liste rouge : NT (quasi menacée) (Aquitaine)

Néottie nid-d'oiseau

Neottia nidus-avis

Protégée (Gironde),
Liste rouge : LC (préoccupation mineure) (Aquitaine)

Tabouret bleuâtre

Noccaea caerulescens

Protégée (Aquitaine)
Liste rouge : NT (quasi menacée) (Aquitaine)
Déterminante de Znieff (Nouvelle-Aquitaine)

Ophrys de la Passion

Ophrys passionis Sennen

Protégée (Aquitaine)
Liste rouge : LC (préoccupation mineure) (Aquitaine)
Déterminante de Znieff (Gironde)
Espèce nouvelle pour le site des sources seulement connue aux abords.

Thésion couché

Thesium humifusum

Protégé (Gironde)

Lotier hérissé

Lotus hispidus

Protégé (Aquitaine), espèce assez commune en Aquitaine qui n’avait pas encore été découverte sur le site des sources

Ornithope cultivé

Ornithopus sativus

Liste rouge : NT (quasi menacée) (liste nationale)
Déterminante de Znieff (Nouvelle-Aquitaine)
Espèce nouvelle pour le site des sources

Campanulé étalée

Campanula patula

Déterminante de Znieff (Gironde)

Œillet des Chartreux

Dianthus carthusianorum

Déterminante de Znieff (Nouvelle-Aquitaine)


Muguet de mai

Convallaria majalis

Protégé (Gironde)
Déterminante de Znieff (Gironde)

Lupin à feuilles étroites

Lupinus angustifolius

Déterminante de Znieff (Nouvelle-Aquitaine)
Espèce nouvelle pour le site des sources

Cistude Nature, partenaire de Bordeaux Métropole pour mesurer la restauration écologique

Cistude Nature, partenaire de Bordeaux Métropole pour mesurer la restauration écologique

LIFE Biodiver'Cité et résilience, un projet européen au service des habitants

Cistude Nature, comme d’autres structures locales de préservation de la nature*, est partenaire de Bordeaux Métropole dans la mise en œuvre du projet européen LIFE Biodiver’Cité et résilience. Avec ce projet, la collectivité s’emploie à mettre la restauration écologique au service des habitants. Elle compte ainsi lutter contre la perte de la biodiversité et les menaces qui pèsent sur elle tout en y voyant un intérêt pour les citoyens au travers de la restauration de services écosystémiques comme :
L’atténuation du risque inondation, l’atténuation des effets du changement climatique, la création d’îlots de fraîcheur, la fourniture d’énergie propre, l’amélioration du cadre et de la qualité de vie ou encore la pollinisation.

Sur 4 grands sites de son territoire totalisant près de 7000ha, Bordeaux Métropole mène donc plusieurs actions allant de la gestion des pollutions lumineuses et sonores à la réouverture du cours d’eau en passant par la création de zone de ressourcement.
Pour en mesurer l’impact en faveur de la biodiversité et des habitants, plusieurs indicateurs biologiques ont été sélectionnés. C’est dans ce cadre que Cistude Nature met en place des suivis des populations de Crapaud calamite, de Couleuvre vipérine, de Cistude d’Europe, d’Orvet fragile et de Salamandre tachetée. Les modalités sont adaptées selon les secteurs et le type d’aménagements envisagés.
De l’estimation de la taille des populations à l’utilisation des habitats par les espèces, les connaissances acquises par les experts naturalistes guideront les agents de Bordeaux Métropole pendant les 6 ans du programme LIFE.

Focus sur la Cistude d’Europe dans le Parc de Jalles

Cistude équipée - photo : Maud Berroneau - Cistude Nature

Moulin du Moulinat, écluse de Jalle Pont, moulin de Bussaguet… les jalles comptent plusieurs ouvrages hydrauliques qui sont autant d’obstacles pour la faune. Ainsi la Cistude d’Europe, tortue d’eau douce autochtone et menacée en France par la réduction drastique de son habitat, peine à se déplacer dans cet environnement. Poussée chaque année par son instinct de reproduction, dame tortue part en quête d’un partenaire, se rend de la jalle à son site de ponte et de son site de ponte à la Jalle : une expédition semée d’embuches laissées par la main de l’Homme. Pour recréer des corridors écologiques et faciliter le perpétuel cheminement de cette espèce protégée, Bordeaux Métropole projette divers aménagements. Afin d’en mesurer la réussite, les herpétologues de Cistude Nature réalisent une campagne de capture de plusieurs individus femelles. Une fois équipée d’un gps et d’un émetteur - versions poids plume pour ne pas entraver les mouvements - chaque cistude livrera de précieuses informations : quels sont ses habitats de prédilection ? Où pond-elle ? Est-ce qu’elle arrive à franchir les ouvrages ?

Une opération qui démarre juste… à suivre donc !

* la LPO, le CEN NA et la Fédération de Pêche 33

ENTOMO-NA : Top départ pour les observations de bousiers et perce-oreilles !

ENTOMO-NA : Top départ pour les observations de bousiers et perce-oreilles !
De nouveaux outils pour lancer la saison d'observation
 
Le printemps est là et il est temps de s'équiper pour aller observer bousiers et perce-oreilles. Ainsi, Entomo-NA complète la panoplie d'outils à votre disposition pour contribuer à faire sortir ces espèces de l'ombre. Envie de peaufiner vos connaissances ? Nous vous proposons aussi des formations grand public gratuites sur inscription !
 

Après la clé de détermination et le guide des gros bousiers, le site www.entomo-na.org s'enrichit d'un nouvel outil. La clé de détermination des forficules - plus communément appelés perce-oreilles - est maintenant disponible. Son utilisation mène à distinguer les unes des autres les 16 espèces déjà rencontrées en Nouvelle-Aquitaine.

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Une détermination guidée pas-à-pas (le Qui-est-ce ? des insectes)
A l’abri d'une pierre au jardin, dans la laisse de mer sur la plage, dans la crevasse du tronc d'un vieil arbre en forêt ou dans le noyau d'une pêche, les perce-oreilles fuient la lumière mais se rencontrent facilement dès avril.
Il suffit ensuite de bien ausculter sa trouvaille et de s'arrêter sur quelques détails de son anatomie. Ses élytres - les étuis qui protègent les ailes- sont-ils bien visibles ? Ses cerques - ces pinces qui sont en réalité inoffensives pour l'homme - sont-elles fortement dissymétriques ? Ses fémurs sont-ils sombres avec des genoux plus clairs ? En suivant la clé pas à pas à la façon d'un “Qui-est-ce?”, il devient facile de savoir à quelle espèce on a affaire.
 
 
 
Des formations grand public gratuites
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Encore quelques hésitations tant sur les bousiers que sur les forficules ? Des formations sont accessibles gratuitement sur inscription au printemps dans plusieurs secteurs de Nouvelle-Aquitaine. Au cours de la matinée vous vous familiariserez avec les différentes espèces et apprendrez à identifier leurs critères de détermination. Pour les volontaires apportant un sandwich, une excursion de mise en pratique est proposée sur le terrain l'après-midi.

Inscription par mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. (lieu de rendez-vous communiqué à l'inscription)
  • Veyrignac (24) : le mercredi 26 avril de 9h30 à 12h30 (16h30 avec excursion)
  • Aixe-sur-Vienne (87) : le jeudi 11 mai de 9h30 à 12h30 (16h30 avec excursion)
  • Eysines (33) : le samedi 17 juin de 9h30 à 12h30 (16h30 avec excursion)
 
Pourquoi votre participation est-elle essentielle ?
Partant du constat du manque de connaissances sur bon nombre de groupes d'insectes et de leur disparition en toute indifférence, le programme “Entomo-Na” a été rendu public mi-novembre. Le challenge ? Mobiliser suffisamment de personnes pour booster l'inventaire des grands bousiers et perce-oreilles. Car ces observations sont compilées dans un atlas en ligne pour construire collectivement une connaissance fiable de leur répartition : une étape indispensable avant d'envisager les mesures à prendre pour mieux les préserver.
Petits, discrets, furtifs, cachés, camouflés, minuscules... les insectes sont partout mais manquent encore de visibilité et d'estime… Loin d'être des super-stars de la biodiversité, ces malaimés remplissent pourtant bien des rôles essentiels dans nos écosystèmes. Les uns sont des pollinisateurs, les autres des détritivores, certains sont prédateurs et bon nombre immanquablement prédatés. Leur protection passe nécessairement par une meilleure connaissance.
 
Votre boîte à outils :

Un gecko à Bordeaux ? Déjà 250 observations recensées !

Un gecko à Bordeaux ?  Déjà 250 observations recensées !

Vous habitez Bordeaux Métropole ? Si oui, vous êtes peut-être déjà tombé nez à nez avec des geckos en plein bain de soleil. Car en 2022, pas moins de 250 observations nous ont été rapportées ! De quoi renseigner le suivi de la colonisation de l'espèce que nous assurons avec Bordeaux Métropole, dans le cadre du plan d'action Biodiver'Cité.

Tous concernés pour faire avancer la science

Tarente01 RChacun est appelé à garder un œil ouvert et communiquer ses observations pour prêter main forte aux experts naturalistes. Comment ? Rien de plus simple ! Si vous faites la rencontre du reptile dans une commune de Bordeaux Métropole, prenez-le en photo, notez bien l'adresse précise où vous vous trouvez et envoyez le tout à Cistude Nature par mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou via le formulaire disponible avec le QRcode ci-contre. Vous pouvez aussi donner quelques informations sur le contexte de votre observation : « derrière un volet », « au pied d'un lampadaire », « dans ma maison », « en haut d'un mur ».... Ces données viennent compléter les recensements effectués à vélo par l'expert de l'association.

Car la Tarente de Maurétanie est une espèce dite « anthropophile », c'est-à-dire qu'elle s'accommode plutôt bien des aménagements humains. Elle est ainsi souvent observée au cœur même des villes. Si elle sort parfois en journée pour lézarder au soleil, l'espèce est principalement nocturne. Elle s'observe ainsi facilement à la nuit tombée près des éclairages, où elle vient se nourrir des insectes volants attirés par la lumière, lors des chaudes nuits d'été.

Une forte concentration dans 3 secteurs

D'après la moisson de données de 2022, la Tarente de Maurétanie apparaît largement établie en intra rocade. Elle évolue ainsi dans les secteurs les plus urbanisés de Bordeaux Métropole même si quelques données éparses témoignent de sa présence en périphérie dans des communes à dominante rurale. Recensé dans près des 2/3 de la métropole, le gecko se concentre dans au moins 3 secteurs : la Bastide (rive droite) qui abriterait la plus grosse population, la barrière de Toulouse et les Chartrons. Les investigations devront être poursuivies pour se faire une représentation fiable de la répartition de l'espèce sur le territoire. Ces données seront ensuite comparées avec certains éléments du paysage, et notamment la cartographie thermique, à la recherche d'éventuelles corrélations.


Carte 2022Bastide, barrière de Toulouse, Chartrons : d'après les observations de 2022,
le gecko se concentre dans 3 secteurs

Un air de méditerranée à Bordeaux

Tarente02 R SignéMais pourquoi le reptile attise-t-il tant la curiosité ? Parce qu'à l'origine, il n'était pas présent chez nous. Il existe quelques rares espèces de geckos en France métropolitaine. Bien connue de l'ensemble du pourtour méditerranéen, la Tarente de Maurétanie est commune depuis la côte catalane jusqu'à la frontière italienne. A la faveur du changement climatique et grâce à ses capacités d'escalade incomparables, le reptile s'installe progressivement dans le sud-ouest de la France. Les trains de marchandises et l'importation d'oliviers - où la Tarente apprécie de déposer ses œufs - sont probablement les principaux vecteurs de son arrivée sur notre territoire.
Les premières mentions de la Tarente de Maurétanie en Nouvelle-Aquitaine datent du milieu des années 90, mais les premières populations - avec reproduction avérées - dateraient plutôt des années 2000. Aujourd'hui, elle est principalement implantée dans le Lot-et-Garonne (Marmande, Agen), dans l'agglomération bordelaise, et les observations se multiplient progressivement dans la région.

Plus d'informations sur www.ra-na.fr

Comment différencier la Tarente de Maurétanie et le Lézard des murailles ?

Montage Tarente signéLe Lézard des murailles est l'autre lézard fréquemment observé en ville. Ce petit lézard gris vit généralement dans les vieux murs, dans les interstices de pierre ou de béton. C'est un lézard d'allure classique, de petite taille, avec des pattes munies de doigts longs, fins et griffus.
La Tarente de Maurétanie est un gecko à l'allure massive et trapue, ses doigts sont dotés de sorte de « ventouses » (qui lui permettent par exemple de monter le long d'une vitre à la verticale!), et son œil, à la pupille verticale, trahit ses mœurs nocturnes.

Le Saviez-vous ? La Tarente émet parfois de petits cris en période de reproduction ou lorsqu'elle est capturée. Un lézard qui parle !

Le Saviez-vous (2) ? On ne dit pas Tarente de Mauritanie mais Tarente de Maurétanie. C'est la Tarente des Maures, la Tarente du pourtour méditerranéen !

Photos : Matthieu Berroneau

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