Des mythes...
Dans la mythologie et la religion, le serpent apparaît souvent comme un signe de dualité, symbole de vie et de mort, inspirant aussi bien la crainte que l’adoration.
Egypte ancienne
L’histoire raconte alors que Ra, le dieu Soleil, devait affronter Apophis, le dieu serpent, réincarnation des forces du mal, qui vivait sous la Terre et tentait d’empêcher Ra de traverser le monde des ténèbres.
Pourtant, Atoum, divinité créatrice de tous les autres dieux, est associé au serpent qui est dans ce cas, lié à la vie et non plus à la mort. D'autres divinités, représentées sous forme de serpents, protègent les moissons et les récoltes.
Mythologie grecque
Asclépios, dieu grec de la médecine, portait un serpent comme signe du savoir et de la guérison. Une croix entourée d'une Couleuvre d'Esculape Zamenis longissimus forme le caducée, l'emblème de la médecine et de la pharmacie actuelle.
Mais les serpents étaient aussi associés à des divinités maléfiques, comme par exemple la Méduse, créature féminine aux cheveux de serpents vivants et qui pétrifie celui qui croise son regard.
Bouddhisme
La légende bouddhiste raconte comment le roi des serpents, représenté par un Cobra royal, a offert sa protection à Bouddha contre le soleil du désert, en se dressant au-dessus de lui, coiffe déployée.
Christianisme
Le serpent était assimilé à la corruption et au diable, à la ruse et à la manipulation dans les textes bibliques. En dépit de cette image négative, le serpent n’est pas un être exclusivement haïssable, particulièrement dans la tradition judéo-chrétienne. Il suffit de prendre comme exemple la métamorphose en serpents du bâton de Moïse qui illustre les pouvoirs profitables ou salutaires que le serpent, animal ambivalent, détenait aussi dans les conceptions des anciens Hébreux.
Tout un symbole...
Au-delà de la personnification divine, les grecs voyaient dans le serpent un symbole de renouveau ou d’éternité. Ainsi, le phénomène naturel de la mue témoignait d’une capacité de « rajeunir » à volonté. Par ailleurs, le serpent fut représenté par l’Ouroboros : un serpent qui se mord la queue et forme un cercle symbolisant le cycle éternel du temps. Considérés comme des symboles de protection et de porte bonheur, les pharaons ornaient leur coiffe d’une tête de cobra dressé que l’on nomme « uraeus », leur offrant ainsi protection. Enfin, il y a quelques décennies, il était recommandé en Europe de porter une mue de serpent sur soi au même titre qu’une patte de lapin.
De ces nombreuses croyances liées aux serpents, il en ressort souvent une grande complexité voire parfois une contradiction mêlant symboles tantôt positifs, tantôt négatifs. Ce constat montre que notre perception des reptiles ne se limite pas au dégoût et à la peur bien qu’elle puisse en être influencée par les croyances populaires.