Les sorties

L'impact du raton-laveur sur l'environnement reste inconnue.
Quelles soient volontaires (industrie de la pelleterie, agrément, chasse de loisirs…) ou involontaires (via des modes de transport), les introductions ont débuté avec les déplacements des hommes et se sont accrues depuis les années 1950. Le problème est que les individus introduits peuvent se reproduire et créer de véritables invasions biologiques. Ce n’est que récemment que les scientifiques ont pris conscience du phénomène et surtout des impacts que pouvaient avoir ces espèces introduites sur les écosystèmes d’accueil.
Les invasions biologiques sont considérées actuellement comme l’une, voire, comme la principale cause de perte de biodiversité à l’échelle du globe et comme la principale cause de banalisation des faunes et flores, d’autre part (in Pascal et al., 2006). En plus des impacts sur la biodiversité, les invasions biologiques peuvent être la source de problèmes économiques (introduction de pathogènes ravageurs de cultures) et de santé humaine et vétérinaire (épidémies et épizooties).
La présence du Raton laveur en France résulte d’introductions suivies de marronnages. Les conséquences de sa présence sur la biodiversité, les activités humaines et la santé publique ne sont pas connues. Il est cependant probable que, comme ailleurs, l’établissement du Raton laveur a des conséquences sur les écosystèmes d’accueil, tant sur les carnivores autochtones avec qui il partage en partie sa niche écologique (compétition), que sur les proies (Kauhala 1996). Par ailleurs, le Raton laveur constitue un réservoir important de la rage aux Etats-Unis et en Europe où 142 cas ont été détectés entre 1990 et 2010 (Ukraine, Estonie, Allemagne et Lituanie, Beltrán-Beck et al. 2012). De nombreuses autres maladies virales, bactériennes et parasitaires ont été diagnostiquées chez le Raton laveur qui est, en particulier, un vecteur potentiel des agents responsables de la leptospirose et de la tularémie (Beltrán-Beck et al. 2012).
En France, depuis le 1er juillet 2012, le Raton laveur est classé nuisible sur l’ensemble du territoire métropolitain et des autorisations pour sa destruction peuvent être délivrées toute l’année selon des modalités précises. Par ailleurs, l’introduction de spécimens vivants dans le milieu naturel est interdite, qu’elle soit volontaire, ou par négligence ou imprudence.
En Gironde de jeunes individus (immatures) ont été capturés donnant une preuve de reproduction en nature de l'espèce. Cistude Nature essaie donc de suivre l'évolution de cette espèce dans la région en partenariat avec l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage et du Conseil général de la Gironde.
Ainsi, en 2013, 14 individus ont été autopsiés. Aucun ne comportait de pathogènes susceptibles d'être transmissibles à l'homme. Le régime alimentaire de ces 14 individus s'est révélé assez diversifié en cohérence avec la bibliographie
Graphique Tractus digestif
Contenus des tractus digestifs de 14 ratons laveurs de Gironde.
Les résultats sont exprimés en pourcentage d’items trouvés par rapport au nombre de proies total.

Actualités

Joomla Templates by Joomla51.com